Portrait
En saison 1, Déborah s’est entraînée très durement pour être prête à affronter les autres soudeurs venus de la France entière. En saison 2, elle redouble d’efforts pour être prête à affronter les meilleurs soudeurs du monde.
Elle travaille chez Naval Group, un fleuron de l’industrie française qui fabrique des bateaux et sous-marins. Déborah a l’habitude de souder des pièces qui seront soumises à de très fortes contraintes et pressions, est-ce que cela lui permettra de faire la différence face aux autres excellents soudeurs ?
Parcours
Enfant, elle voyait son beau-père travailler dans le garage et la lumière de la soudure la fascinait… Après avoir fait ses stages de collège comme soudeuse, elle se lance. Elle passe d’abord un Bac Pro Chaudronnerie en trois ans, puis une mention complémentaire de soudage en alternance avec Naval Group.
Elle travaille depuis 2018 en CDI au sein de Naval Group.
Le métier
Un métier au fil des métaux
Souder c’est assembler des pièces de métal entre elles, en ajoutant de la matière entre les éléments, ou en les chauffant pour les fusionner. On donne au soudeur un document technique illustrant l’assemblage à réaliser. Le choix des techniques est relatif à plusieurs éléments : le type de métaux utilisés et la taille de tôle que l’on souhaite obtenir.
Souder c’est choisir sa technique
Depuis quelques années, on ne soude plus au chalumeau mais avec le principe de l’électrode enrobée. C’est un arc électrique qui amène la matière au point de fusion, sans qu’elle ne s’oxyde et s’abîme avec l’air ambiant, en l’entourant d’un ou plusieurs gaz : ce sont le MIG, le MAG, le TIG ou encore le Plasma.
Le MIG (Metal Inert Gaz) propulse des gaz inertes sur la soudure en cours pour la protéger de l’oxydation de l’air ambiant (Aragon ou Hélium).
Le MAG (Metal Active Gaz) ajoute à l’Aragon du CO2 ou Oxygène pour la qualité de la soudure.
Le TIG (Tungsten Inert Gas) peut ajouter un métal qui va venir fondre pour protéger la soudure (laitier).
Le Plasma, en ajoutant un gaz qui va accélérer la montée en température, permet de travailler sur des pièces de tôle ultra fines (0,01 mm).
Quelle(s) formation(s) pour travailler dans le soudage ?
Entrer dans le soudage
Il sera plus simple de faire votre choix de formation que de technique : Vous pouvez dès la 3ème démarrer un CAP ou un Bac pro et par la suite la Mention Complémentaire (MC) Technicien(ne) en soudage.
Choisir son parcours :
Pour entrer dans l’univers du soudage il faut commencer par le CAP Réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage option B soudage. Il forme aux techniques de géométrie, 3D, d’avant soudage et la maitrise des réactions physique thermiques, mécaniques et corrosives du métal. Il est possible de passer par le Bac Pro Technicien en chaudronnerie industrielle qui enseigne les alliages de métaux, plastiques, composites et l’utilisation des machines et robots. Il faut par la suite intégrer la MC Technicien(ne) en soudage. Elle donne des compétences supplémentaires sur les actions de contrôle, et permet après quelques années de devenir Chef d’Atelier ou de Chantier.
Quels sont les différents métiers du soudage ?
Un tronc commun pour des métiers divers
Avec un CAP ou la MC soudage, il est possible de travailler dans des PME (Petites et Moyennes Entreprises), PMI (Petites et Moyennes Industries) et Grandes Entreprises de secteurs extrêmement variés.
Où souder ?
C’est un métier en constante évolution qui permet de construire des avions, des fusées, des trains, des sous-marins, des centrales nucléaires ou même de travailler dans des papeteries ! Si on a Tchernobyl en France on pourra dire que c’est votre faute. Plus sérieusement, les secteurs sont très vastes et touchent aussi chimie, pétrochimie, pharmaceutique, bâtiment et travaux publics, machinisme agricole, maintenance industrielle… Il se développe dans le secteur des nouvelles énergies.
Suis-je fait pour le soudage ?
Doigté et Savoir-faire ? Ce métier est fait pour toi.
Souder, c’est un processus qui demande des connaissances qui deviennent de plus en plus pointues au fil des technologies. Les pièces de tôles demandées sont de plus en plus fines et demandent un sacré doigté !
Un métier qui s’oriente vers le micro-soudage
Le soudage évolue vers toujours plus de précision avec des technologies comme le micro-plasma qui fusionnent des pièces à partir de 0,01 millimètres. Le métier change donc au quotidien avec un recours beaucoup plus fréquent aux machines et robots soudeurs ou robots plasma. Il n’en reste pas moins que c’est l’homme qui règle ses machines avec des critères chimiques et physiques très élaborés en connaissance des métaux, alliages, gaz, température. Il a une grande responsabilité quand il s’agit de structures telles que les sous-marins ou encore les centrales nucléaires qui sont à risque. Il ne faudrait pas qu’une fuite arrive en plein milieu de l’océan ou au moment de la fission nucléaire.
Aller plus loin
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